Rôles de l’Accompagnateur en VAE

GAPP

 

La démarche en VAE d’un candidat et en particulier l’élaboration, la rédaction du livret 2, met le focus sur « l’homme, la femme pratique et compétent(e), capable de résoudre des problèmes professionnels quotidiens (et nouveaux) qui se présentent à lui.

La mise en oeuvre d’un tel parcours nécessite chez le(la) candidat(e) de se concevoir, percevoir comme un sujet, un acteur en capacité de ( ! )

Cette représentation positive de soi n’est pas acquise et conservée dès la naissance. Par ailleurs, parfois chez les individus, l’idée même qu’ils puissent être compétents (socialement, artistiquement, cognitivement, …), est très éloignée de l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.

Pour autant en VAE, l’expertise, les compétences liées au métier, à la profession sont (à priori) bien du côté du (de la) candidat(e) et il s’agit pour l’accompagnateur en VAE de créer les conditions du repérage de l’expérience, d’émergences, de transcriptions et de prise de conscience des compétences, que la démarche en VAE soit collective (projet portée par l’entreprise, l’administration, …) ou individuelle.

Nous avons rapproché « l’homme, la femme pratique » en VAE et le concept de la règle des 3 P (Permission, Puissance, Protection) d’Éric BERNE, issu de l’Analyse Transactionnelle. Ce faisant, nous avons trouvé des rôles possibles pouvant être tenus par les accompagnateurs en VAE :

  • Encourager le changement dans la représentation de soi, de ses expériences, (ex. : « je suis bleffé d’entendre comment tu fais attention à toute ces petites choses sur un temps aussi court… »),

  • Soutenir l’affirmation de soi, de ses compétences à travers ses propres mots (ex. : « en début d’accompagnement, tu me disais, j’ai eu d’la chance qu’il (son employeur) m’donne du boulot, … Et là tu me dis c’est fou les solutions que j’ai trouvées avec le budget que j’avais… »),

  • Accepter de ne pas savoir pour que le(a) candidat(e) prenne la mesure de ce qu’il(elle) sait (ex. : c’est vrai, comme toi, j’ai été éducateur spécialisé mais c’était il y a longtemps, je ne sais pas comment aujourd’hui …),

  • Autoriser le(a) candidat(la) à penser ses expériences (ex. : « si tu devais transmettre à un professionnel débutant comment tu fais, que lui montrerais-tu ?),

  • Souscrire à l’idée qu’il(elle) puisse prendre du plaisir, décider sans l’accompagnateur (ex. : « je ne suis pas ton contrôleur mais bien ton accompagnateur, je comprends que tu préfères … »),

  • Offrir des opportunités de prises de risque pour que s’exprime « le soi professionnel »,

  • Ne pas imposer des façons de faire (ex. : « vous venez, vous prenez si vous avez besoin. »)

Nous examinons ici certaines particularités de l’accompagnement en VAE dans un contexte de normalisation du secteur de la formation professionnelle continue. L’enjeu ici, n’est pas de réaliser un condensé, un résumé des rôles de l’accompagnateur en VAE. Encore une fois, il s’agirait d’ouvrir (ou de rouvrir) des portes dans un contexte professionnel changeant, en direction d’une profession pleine de fraicheur.

Accompagner un(e) candidat(e) en VAE oblige à une véritable inversion des rôles entre les sujets en présence. Les candidats en VAE ne vont pas retourner sur les « bancs de l’école. » Dans le cadre de l’accompagnement en VAE, nous les rencontrons en qualité de sujet sachant, savant et personne responsable de son parcours.

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